Le traitement de référence de l’AVC consiste à injecter un médicament dont la fonction est de dissoudre les caillots de sang. Ce traitement n’est pratiquement pas disponible en Côte d’Ivoire car il est nécessaire de procéder à un scanner avant l’injection pour s’assurer que l’AVC n’est pas dû à une hémorragie cérébrale. En cas d’hémorragie cérébrale, le médicament est non seulement inutile mais dangereux pour le patient. En cas d’accident ischémique (présence d’un caillot) Il faut également savoir que le médicament n’est utile que si il est injecté dans un délais maximum des 6 heures qui suivent la survenue des premiers symptômes. Or la majorité des patients n’arrivent pas dans un délais aussi court à l’hôpital. Enfin le médicament servant à dissoudre les caillots augmente significativement le risque de faire une hémorragie cérébrale.
C’est cette absence presque totale de prise en charge dans les hôpitaux et cliniques ivoiriennes qui motive l’initiative SOS AVC. Nous disposons d’un appareil de stimulation vasculaire qui permet de dissoudre naturellement les caillots sans augmenter le risque hémorragique. Cet appareil étant portatif, nous pouvons intervenir à domicile des patients, évitant ainsi de dépasser le délais de 6 heures à partir duquel le traitement n’est plus efficace. Utilisé sur 10 patients victimes d’AVC, il a permis aux patients traités de récupérer intégralement leur capacité dans les heures suivant la prise en charge. L’étude clinique que nous initions avec le service des urgences du CHU de Cocody a pour objectif de confirmer l’efficacité et la sureté du traitement.